Patrimoine

La plupart des textes que vous lirez sur cette page ont été tirés du parcours numérique Histoire et Patrimoine de Clères réalisé par l’association Histoire et Patrimoine du Haut-Cailly => Ici

La Mairie

Louis DUTHIL, maire de Clères de 1898 à 1919, lègue à la commune sa maison d’habitation (et une somme de 5 000 francs pour les aménagements), sous réserve qu’elle soit aménagée en mairie dans un délai de 2 ans à compter du départ de la bonne, Marie CARDIN, en décembre 1923.

Conformément aux délibérations du conseil municipal du 20 janvier 1924, Mr ANQUETIN, architecte à Rouen dresse les plans et établit les devis. Le Conseil accepte les devis et vote un budget de 25 930 Frs (5 000 francs de don de M. Duthil + 20 930 francs d’emprunt).

Cette nouvelle mairie est inaugurée le 1er mars 1925.

En 2007, dans la cour arrière, un agrandissement est construit pour y installer la salle des mariages et une petite salle informatique pour les associations cléroises.

 

Les Halles

Il n’y a pas de dates gravées sur les poutres des Halles mais, en 1195, une charte de Richard Cœur de Lion, Duc de Normandie et roi d’Angleterre, accorde à Matthieu II, seigneur de Clères, le droit de tenir marché le mardi aux Halles.

Les Halles ont appartenu aux seigneurs du château de Clères jusqu’en 1873, bien que la commune aurait pu les acquérir à la révolution mais faute de moyens cela n’a pas été possible.

C’est à l’occasion de la succession de la famille de Béarn, que la municipalité, lors de la séance de conseil municipal du 22 juillet 1873 décide de se porter acquéreur des Halles.

En 1877, Hippolyte Lemarchand devient maire de Clères. Passionné d’histoire, érudit et auteur, il crée, à l’étage des Halles, une bibliothèque en 1881 puis un musée en 1885. Malheureusement, après la mort d’Hippolyte Lemarchand, en 1898, la bibliothèque et le musée ne s’enrichissent plus. Les collections finissent par être dispersées.

Aujourd’hui, les Halles sont utilisées pour toutes sortes d’évènements : fête de la jonquille au printemps, fêtes médiévales tous les deux ans (avec grand banquet de plus de 200 personnes à l’abri des Halles), rassemblements réguliers de vieilles voitures, motos le dimanche matin, …

Elles restent à ce jour le cœur des animations du village !

Le Monument aux morts

Le 30 juin 1919 un comité est créé à Clères pour ériger un monument dédié aux enfants de la commune morts pour la patrie. Une souscription permet de réunir la somme de 6 275 francs.

En juillet 1920, Monsieur Delacour fait don à la commune du terrain nécessaire à la construction du monument. L’inauguration le 10 avril 1921 donne lieu à une émouvante cérémonie.

Le 30 novembre 1921 est ajouté au monument un canon allemand attribué à la commune au titre des trophées de guerre. Ce canon disparaît au cours de la seconde guerre mondiale sans que l’on sache comment.

 

 

 

L’ancien Presbytère – Maison des ARTisanS

Par délibération du 1er août 1862, le conseil municipal décide la construction d’un nouveau presbytère en remplacement du précédent, vétuste et insalubre depuis fort longtemps.

Le conseil municipal, après avoir étudié plusieurs emplacements, décide que le nouveau presbytère sera édifié dans le jardin de l’ancien. Son coût, estimé à 20 000 Frs, sera jumelé avec celui de la construction d’une école des filles, ce qui rend l’ensemble des deux opérations (d’un coût total de 33 100 Frs) subventionnables à hauteur de 11 000 Frs.

Un emprunt de 22 100 Frs permet de réaliser les deux chantiers, et l’impôt couvre le reste. L’école est finalement construite avant le presbytère : en 1864, le budget prévu pour le presbytère est utilisé pour la réparation de l’église, en mauvais état elle aussi.

L’ancien presbytère est démoli en 1879, et le terrain déblayé et nivelé devient le jardin du nouveau presbytère.

Après sa cession à la ville, la municipalité a choisi de préserver le presbytère.

L’idée de s’en débarrasser était dans bien des têtes. Vétuste et mal isolé, le bâtiment ne manque pourtant pas de charme.

C’est finalement en 2019, que l’idée d’en faire une vitrine de l’artisanat germe. Les travaux sont effectués et le 1er juin 2022, la Maison des ARTisanS ouvre ses portes.

L’église

L’ancienne église du 16ème siècle porte des traces du 11ème. Elle est transformée par des remaniements et agrandissements successifs. Cette église renferme avant la révolution des reliques de St Vincent diacre et martyr qui ont disparu.

La chapelle seigneuriale, couverte d’un joli berceau de bois et ornée d’intéressantes statues, contient le caveau sépulcral des seigneurs de Clères qui est profané à la révolution et disparaît.

En mauvais état à la fin du 19ème siècle, malgré d’importantes réparations effectuées en 1823, l’ensemble est démoli. En 1893-1894 Hippolyte Lemarchand, alors maire de la commune, fait édifier l’église actuelle sous la conduite de l’architecte Eugène Barthélémy.

Église de plan en croix latine, de style néo-gothique, elle comporte une nef qu’entrecoupe un transept terminé par une abside polygonale. Les murs sont en calcaire et pierre de taille. Disposés en travées, ils sont ponctués de contreforts et percés de baies brisées avec des remplages gothiques. Ils sont coiffés d’un toit à longs pans en ardoise. La façade occidentale a une entrée marquée par la tour du clocher néo-gothique, carrée et à quatre niveaux. Elle est couronnée d’une flèche polygonale en ardoise. Les volumes sont clairs et élégants.

A l’entrée, sous la tribune, une statue de St Georges qui se trouvait dans l’ancienne chapelle est conservée.

Les écoles

Un permis de construire est déposé en 1982 pour la construction de 2 classes qui sont inaugurées en mars 1984.  Cette même année, un autre permis est déposé pour la construction d’une nouvelle école maternelle. L’école “les oies sauvages” est inaugurée en 1985 en présence de Jean Lecanuet, sénateur, André Martin, conseiller général et Michel Leméteil, maire.

En 1990, la cantine et la salle de restauration devenues obsolètes sont démolies au profit d’un ensemble comprenant 2 salles et une cuisine. Les travaux commencés en septembre sont terminés à Pâques.

En 1991, suite au refus de la commission de sécurité d’utiliser l’ancienne école et le logement construit en 1877, ce bâtiment est détruit, ce qui permet de réaménager la cour de récréation.

En 2015, l’ensemble de classes construites dans les années 80-90 est entièrement détruit, faisant place à un nouveau groupe scolaire « L’Orée du Parc », inauguré le 1er septembre 2017.

L’ancienne école des filles abrite maintenant une Maison d’Assistantes Maternelles et l’ancienne cantine, l’association « Foyer de la Culture et des Loisirs ».

 

La Chapelle de Cordelleville

On trouve trace de la paroisse de Cordelleville, faisant partie du doyenné de Cailly, dès le 13ème siècle. La nef de la petite église de grès et silex date du 16ème siècle. Cependant, certains détails font remonter sa construction primitive à l’époque romane. De plan allongé, elle comporte une nef unique, une toiture à longs pans en ardoise, un petit clocher en ardoise au faîte de sa toiture, et des baies cintrées. Sa façade occidentale est percée d’un portail en plein cintre et d’un occulus. Elle renferme des statues polychromes naïves de St Sauveur, St Léonard et Ste Barbe qui témoignent d’un art populaire très ancien. En 1824, son chœur a été détruit et en 1990, sa sacristie. Le cimetière qui était alors complètement abandonné est réhabilité à cette même époque. Dans les siècles passés, cette église faisait l’objet d’un pèlerinage à St Léonard pour les enfants tardifs à marcher.

En 1707, l’église de Cordelleville possède deux cloches. A la révolution, en 1793, la cloche de 250 livres est enlevée, emmenée à Rouen pour y être fondue et transformée en canons ou monnaies. La révolution n’a donc laissé qu’une cloche dans l’église de Cordelleville.

Un arrêté préfectoral de 1806 autorise la fabrique de Mont Cauvaire à enlever cette cloche et tout le mobilier de l’église de Cordelleville dont la paroisse est supprimée et réunie pour le culte à Mont Cauvaire.

Si les communes de Cordelleville et du Tôt sont rattachées à Clères par ordonnance Royale du 23 septembre 1825, les chapelles, après un long combat avec Mont-Cauvaire, ne sont rattachées à l’église de Clères que par décret du 24 janvier 1897 signé par Félix Faure, Président de la République et par ordonnance du 29 janvier 1897, signée par Monseigneur Sourrieu, Archevêque de Rouen.

 

La Chapelle du Tôt

La Chapelle du Tôt patrimoine

La chapelle Notre-Dame des Buis, plus communément appelé « la chapelle du Tôt » a été construite à la fin du 15ème, début du XVIème siècle. C’est un lieu de pèlerinage pour les douleurs rhumatismales et les enfants tardant à marcher.

En 1060, l’abbaye Ste Catherine de Rouen achète pour 25 livres la terre du Tôt (Abbés Bunel et Tougard).

Le Tôt est, jusqu’en 1825, une paroisse avec une église, curé et presbytère. L’église, édifiée en grès, silex et brique sur les fondations d’un édifice plus ancien, date de la fin du 15ème – début 16ème siècle.

Le 23 septembre 1825, par ordonnance Royale, les communes du Tôt et de Cordelleville sont rattachées à Clères pour le civil et à Mont-Cauvaire pour le spirituel, l’église devient alors chapelle.

Il s’ensuit un conflit entre les conseils de fabrique* de Clères et de Mont-Cauvaire, chacun voulant garder en son sein les chapelles du Tôt et de Cordelleville, qui aboutit au « Procès des marguilliers** de Mont-Cauvaire contre l’Archevêque de Rouen »

Félix Faure, Président de la République, par décret du 24 janvier 1897 complété le 25 janvier 1897 par une ordonnance de Monseigneur Sourrieu, archevêque de Rouen, met fin aux discussions : après 72 ans de bataille judiciaire, les chapelles du Tôt et de Cordelleville sont définitivement rattachées à Clères.

Suite à un effondrement partiel de la voûte de plâtre en 2016, plusieurs diagnostics ont été menés.

Le bâti souffrait de graves problèmes d’humidité, remontées capillaires en sol et bas de murs. Des attaques d’insectes xylophages ont également été constatées sur le lattis du plafond.

Après consultation du CAUE ( Conseil d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement) , de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) et des services Patrimoine du Département, la commune a missionné en 2018 une architecte du patrimoine afin de lancer les travaux de réhabilitation de la charpente, de la couverture et des maçonneries.

Le chantier de sauvegarde de la chapelle est arrivé à son terme, avec le retour de sa statuaire et de son retable restauré.

Samedi 8 avril 2023, a eu lieu l’inauguration de fin de travaux. La chapelle est maintenant prête à accueillir des pèlerins et des amateurs d’art puisque des expositions y seront programmées.

* Le conseil de fabrique était l’équivalent du conseil de paroisse d’aujourd’hui.

** Les marguilliers sont les membres du conseil de fabrique participant à la vie des 2 paroisses. Parmi ceux-ci, on retrouve Eugène Noël et son père.

Gare de Clères – Halte – Maison de santé

Trois gares datant de 3 siècles différents ont été construites au même endroit : La première gare est construite sur la ligne Rouen – Dieppe en 1855, celle du tortillard en 1912, et enfin la halte en 2011. Les trois constructions sont toujours présentes dans le quartier.

La gare

Le tronçon Rouen – Dieppe voit le jour en 1848, mais la station de Clères a été « oubliée » malgré les engagements de la Compagnie des Chemins de Fer. Elle est créée après plusieurs demandes et une supplique auprès de l’Empereur Napoléon III du 5 février 1853. La gare est finalement construite sur un terrain donné par le Comte de Béarn et ouverte en 1855.

La gare est remplacée par la Halte en 2011, nouveau bâtiment construit pour abriter les voyageurs, avec un parking vélos et une passerelle pour passer au-dessus des voies. 12 voyages aller-retour sont proposés en semaine, 7 le samedi, les dimanches et jours fériés. Les voyageurs disposent d’automates pour acheter et composter leurs billets.

En janvier 2021, la gare SNCF est transformée en maison de santé.

Le Tortillard

La ligne Gueures – Clères est mise en service le 30 avril 1913.

A Clères, une gare pour le tortillard est construite face à la gare de la ligne Rouen-Dieppe avec une plaque tournante pour permettre aux trains de faire demi-tour.

Une convention du 19 juin 1906, entre le Préfet de la Seine Inférieure et M. Jean Laborie, ingénieur parisien exploitant déjà d’autres lignes dans l’Eure, en Algérie…, est signée et débouche sur la création de 2 lignes à voie métrique (écartement 1 m. au lieu de 1.445 m. pour les voies nationales) reliant :

  • Ouville-la-Rivière à Motteville par la vallée de la Saâne.
  • Ouville-la-Rivière à Clères par la vallée de la Vienne en passant par Bacqueville-en-Caux et Tôtes.

La gare créée pour le Tortillard cède sa place aux bureaux des ponts et chaussées en 1945.

L’espace Clara et les ateliers municipaux

L’Espace CLARA

L’Espace Clara construit en 2006 est une salle polyvalente destinée aux activités culturelles et sportives composée d’une grande salle de 220 m² et de salles annexes dédiées aux activités associatives.

 

 

 

 

 

 

 

L’atelier municipal

 

Volontairement excentré dans la partie Sud-Ouest du terrain, il s’accompagne d’une barrière végétale au Sud pour l’isoler des habitations voisines sur le plan acoustique et visuel. Également fortement encastré dans le terrain sur sa façade Ouest, il possède tous ses accès et l’essentiel de son éclairage naturel à l’Est. L’aire de manœuvre située devant les portes de garage est cachée des vues de la rue par le bâtiment lui-même et par la barrière végétale.

 

 

Bibliothèque – Quai des sports

 

Le quai des sports a été inauguré en 2013.

En 2015, la bibliothèque Anne de Brézé déménage de la salle Clara dans 2 salles du quai des sports.

 

 

 

 

 

 

La nouvelle Poste

L’ancienne poste devenue trop petite et difficile d’accès pour les véhicules transportant le courrier, la direction départementale des P.T.T. demande son déplacement en 1963.

Le 15 décembre 1967 : approbation de l’avant-projet de construction de la nouvelle Poste …

En 1968, les nouveaux bureaux sont installés dans des locaux au carrefour de la rue des Colverts et de la rue des Friquets. A l’arrière du bâtiment principal, le centre de tri mécanisé est opérationnel jusqu’à la création du centre départemental de tri. Le bureau assure également les services liés à la poste (banque postale, assurances…).

En 2004, les locaux du centre de tri sont affectés à l’activité de kinésithérapie. En 2022, le bureau de poste devient Agence Postale Communale.